Le numérique pour mieux gérer l’irrigation dans les parcelles
Mieux irriguer
De bonnes pratiques d’irrigation permettent d’améliorer la qualité des produits (calibre, taux de sucre, capacité au transport) et au final leur valeur marchande établie dans le contrat qui lie le producteur au metteur en marché.
De plus, certains labels demandent une utilisation responsable de l’eau, et donc le respect de bonnes pratiques d’irrigation, en particulier le raisonnement des volumes et des intervalles d’irrigation.
« De bonnes pratiques d’irrigation permettent d’améliorer la qualité des produits »
Les capteurs connectés et leurs services de visualisation sont des outils qui renforcent la précision du pilotage et du contrôle de l’irrigation :
- Le pilotage détermine la quantité d’eau nécessaire à la plante. Il s’agit de déterminer les besoins en eau de la culture, en fonction de son stade phénologique et de l’objectif souhaité de production. La recherche du coefficient cultural Kc de plus en plus précis est d’ailleurs un sujet stratégique, souvent confidentiel ;
- Le contrôle consiste à vérifier que les quantités d’eau nécessaires sont arrivées à destination, c’est-à-dire à la plante. Il consiste à agir sur les paramètres hydrauliques de l’irrigation : débit, pression, ressource en eau partagée…
Le contrôle du réseau d’irrigation en goutte à goutte par des pressostats.
Un réseau d’irrigation en goutte à goutte est un ensemble complexe à construire et à piloter. En effet, ce type de réseau partage en général une source d’eau unique à la capacité limitée. Le fonctionnement nominal des goutteurs dépend essentiellement de la pression d’eau dans les tuyaux. Si toutes les parcelles sont irriguées en même temps, la pompe ne sera pas en mesure de fournir la pression d’eau nécessaire, et l’irrigation ne fonctionnera pas. Il faut donc synchroniser la mise en pression de chaque parcelle, ou groupe de parcelles, afin de partager la ressource.
Cette synchronisation se fait par des programmes d’électrovannes qui repartissent la pression dans chaque groupe de parcelles. Si l’une d’elles ne se referme pas (par exemple, pour un problème mécanique, une erreur de programmation, une fuite ou pour toute autre raison), les autres parcelles ne bénéficieront pas d’une pression suffisante. L’irrigation ne se réalisera pas comme prévu. Il est donc important de détecter des erreurs de ce type au plus tôt pour limiter les pertes
L’appréciation visuelle du verger permet de détecter un problème d’irrigation, mais elle intervient généralement trop tard. Il faut par exemple plusieurs jours pour que le stress hydrique soit visible. Or durant cet intervalle de temps, l’arbre n’a pas pu se développer comme le producteur le souhaite.
Quelle solution existe
Une autre solution consiste à équiper chaque groupe de parcelles de capteurs connectés de pression (ou pressostat) vers un data service qui envoie chaque jour un rapport à l’exploitant par email.
« Il peut agir en amont afin de ne pas compromettre les récoltes à venir… et son revenu. »
Ce rapport synthétise les temps d’irrigation sous forme d’un diagramme de Gantt, facilement interprétable. De cette façon, l’exploitant est régulièrement alerté d’un problème de dysfonctionnement du réseau. Il peut mieux gérer l’irrigation dans ses parcelles et peut agir en amont afin de ne pas compromettre les récoltes à venir… et son revenu.
[…] Un dendromètre connecté pour piloter l’irrigation […]
[…] En parallèle, un safranier biologique, va être équipé de capteurs connectés au sol. Il se confronte à des impératifs dans la récolte en cas d’amplitude thermique importante entre le jour et la nuit. Le but : recueillir des données sur les moments les plus opportuns de la récolte. Ces capteurs lui permettent de piloter ses besoins en irrigation. […]
[…] On était enfin capable de mesurer de manière objective la disponibilité de l’eau dans le sol. D’immenses progrès ont été possibles dans la compréhension des mouvements de l’eau dans les sols et dans la gestion de l’irrigation. […]